Taxe kilométrique : qu’est-ce que c’est et (quand) devez-vous la payer ?

On s’en souviendra longtemps, de ces images d’autoroutes vides durant le confinement. Mais maintenant que le monde recommence doucement à tourner, nous voilà tous à nouveau coincés sur la route. À partir du mois d’octobre, les embouteillages de plus de 300 kilomètres de long relèvent davantage de la règle que de l’exception. La taxe kilométrique (ou le télépéage) est envisagée comme une solution à l’engorgement de nos routes. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Et qu’est-ce que cela implique pour vous ? On vous en dit plus dans cet article.

Des recherches portant sur la taxe kilométrique

En 2016, la Belgique a introduit une taxe kilométrique applicable aux poids lourds. Depuis lors, les chauffeurs de poids lourds sont donc dans l’obligation de payer une taxe proportionnelle au nombre de kilomètres parcourus pour l’usage des voies de circulation belges. Cette taxe kilométrique pourrait également s’avérer intéressante pour les véhicules personnels. C’est pourquoi les autorités flamandes ont lancé des recherches poussées afin d’en estimer les effets. En outre, cette taxe kilométrique pour les véhicules personnels se veut intelligente : son montant varie en fonction du moment et du lieu où un automobiliste prend le volant, mais aussi de la distance qu’il parcourt.

L’impact de la taxe kilométrique

Cette taxe intelligente vise tout d’abord à réduire l’engorgement de nos routes. En effet, cela coûtera plus cher de traverser de grandes villes en heure de pointe qu’à d’autres moments de la journée. De plus, cette taxe kilométrique impliquerait la mise en place d’un tax shift : au lieu d’être taxé sur la possession de sa voiture, le Belge serait alors taxé sur l’emploi qu’il en fait. Enfin, cette mesure permettrait de mettre en place le principe de « pollueur-payeur ». Celui qui prend beaucoup le volant paie plus, d’autant plus lorsque son véhicule est très polluant.

Le télépéage va-t-il effectivement entre en vigueur et si oui, quand ?

Tous les experts de la circulation routière s’accordent à dire que le télépéage constitue une solution efficace pour réduire les embouteillages. Une conviction qui semble doucement gagner les autorités. Les autorités bruxelloises sont les plus enthousiastes face à cette mesure. Pas étonnant, quand on sait que les embouteillages qui cernent notre capitale sont les pires. Mais le gouvernement flamand semble lui aussi enclin à laisser sa chance à ce principe, bien que la taxe kilométrique ne verra jamais le jour avant 2025. À l’heure actuelle, la classe politique se concentre essentiellement sur le passage aux voitures électriques. En attendant la mise en place d’un réseau de bornes de chargement et d’une capacité électrique suffisants en Belgique, les modèles hybrides semblent l’option la plus appropriée à l’heure actuelle.